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Cette plante herbacée vivace est glabre et mesure de 30 à 60 cm de hauteur. La tige n'est généralement pas ramifiée. Les
feuilles sont palmatiséquées et divisées en cinq à sept lobes. La tige ne porte généralement qu'une fleur.
»La grande fleur claire et jaune est presque sphérique et possèdent 10-15 sépales bombés qui recouvrent la partie
intérieure. Les pétales sont au nombre de 5 à 20 ; ils sont allongés, presque invisibles par rapport aux sépales et sont
pourvus, dans leur partie inférieure, d'une petite cavité où le nectar s'accumule.«
C'est ainsi que Martin Cilenšek décrivit la fleur en 1892 dans son ouvrage
Naše škodljive rastline v podobi in besedi
(»Nos plantes nuisibles en images et en mots«).
Les trolles sont présentes en Europe, dans le Caucase et dans l'Amérique du Nord arctique. En Slovénie, on les retrouve
dans les prairies humides et rocailleuses, dans les broussailles, dans les bois humides et dans les éboulis de l'étage
montagnard à l'étage subalpin, dans les zones alpine et subalpine ainsi que sur le mont Snežnik.
Valeriana tripteris
L. subsp.
austriaca
E. Walther – Valériane à feuilles
trifides, Valériane triséquée
Elle mesure jusqu'à 60 cm de haut et sa couleur est vert bleuâtre sombre. Les
feuilles inférieures sont entières, les feuilles caulinaires sont à 3 segments et ont
donné le nom à l'espèce. Les fleurs sont regroupées en grappes en forme de
parapluie et sont généralement blanchâtres ou rosâtres. Elles sont pollinisées par
des insectes. Les fruits sont des noix avec un involucre. Elles sont disséminées
par le vent.
La valériane triséquée pousse dans les bois, dans les rocailles, les éboulis et
dans les fourrés à
Pinus mugo
, de l'étage planitiaire jusqu'à l'étage subalpin dans
toute la Slovénie. Son aire de répartition principale couvre les montagnes
d'Europe méridionale et centrale.
Veratrum lobelianum
Bernh. – Vératre de Lobel
(
Veratrum album
subsp.
lobelianum
)
Cette plante mesure au moins 50 cm de haut est pourvue de larges feuilles
ovoïdes ou elliptiques, et embrassantes. Ses fleurs sont regroupées en
inflorescences paniculées. Les feuilles du périanthe sont vertes ou jaune-
verdâtre dans leur partie supérieure.
Elle est présente dans les prairies humides, les bois, les pâturages et parmi les
herbes hautes à l'étage montagnard. En Slovénie, il pousse dans les Alpes, sur
les monts Porezen, Ratitovec, dans les collines de Polhov Gradec et sur le
plateau de Trnovski gozd. Son aire de réparation couvre les montagnes
européennes et l'Asie.
Elle ressemble au vératre blanc (
Veratrum album
subsp.
album
), dont les
feuilles du périanthe sont blanches, et qui est plus fréquent à l'est (Pohorje, Snežnik).
Les vératres sont très toxiques. Ils contiennent des alcaloïdes qui provoquent des vomissements, des diarrhées, de
violentes douleurs dans l'estomac et les intestins, des étouffements et même la mort.
Veratrum nigrum
L. – Vératre noir
Le vératre noir est la plante qui possède les fleurs les plus foncées de la flore
slovène. Ses inflorescences sont rouge-marron à marron foncé et même parfois
plus sombres.
Le nom slovène
čmerika
avertit de sa toxicité aiguë ; il contient en effet des
alcaloïdes. Les dictionnaires d'un certain âge indiquent que
čemer
est un terme
ancien qui signifie »poison, infection, mauvaise humeur«.
Le nom latin provient lui du mot
verus
, qui signifie vrai, réel. De fait, la poudre
tirée des racines était autrefois utilisée pour faire éternuer et ainsi purifier le
cerveau et clarifier l'esprit. En éternuant, on atteste la vérité et on dit : »C'est
vrai !«Voilà l'une des explications du terme latin.
En Slovénie, il se rencontre le plus fréquemment dans le Karst, dans les vallées
du Posočje et dans le Zasavje. Il pousse aussi au bord du lac de Bohinj.
Le vératre noir est une espèce d'Europe centrale et d'Asie qui prospère sur le versant méridional des Alpes, en Tchéquie,
en Hongrie, dans la péninsule balkanique, en Sibérie et dans la péninsule du Kamtchatka.
Vicia oroboides
Wulfen – Vesce faux orobe
Parmi les plantes slovènes particulièrement intéressantes ou remarquables, on distingue notamment celles qui ont leur
habitat classique en Slovénie. Par ces termes, on désigne le lieu où un botaniste a observé et étudié la plante, et lui a
donné un nom.