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Lathyrus pannonicus
(Jacq.) Garcke subsp.
varius
(Hill) P.W. Ball –
Gesse bigarrée
Cette plante appartient à la famille des fabacées (
Fabaceae
), également
dénommées légumineuses ou papilionacées. Les genres de cette famille ont des
fleurs en papillon caractéristiques dotées de cinq pétales. Le pétale supérieur
s'appelle l'étendard, les deux pétales latéraux sont les ailes, et les deux pétales
inférieurs forment la carène et sont souvent développés. Chez les fabacées, le
fruit est une gousse d'environ 4 cm de long qui contient plusieurs graines et
s'ouvre en deux valves.
La gesse bigarrée possède un court rhizome avec des racines pourvues de
tubercules fusiformes. Les feuilles ont deux à trois paires de folioles linéaires à
oblongues-lancéolées. Les pétales sont blanc jaunâtre, l'étendard est parfois
aussi teinté de couleur rougeâtre.
En Slovénie, la cette espèce croît dans la zone subméditerranéenne, dans les prairies karstiques et les endroits
embroussaillés. Son aire de répartition couvre l'Europe méridionale et orientale ainsi que la Sibérie.
Leontopodium nivale
(Ten.) Hand.-Mazz. subsp.
alpinum
(Cass.)
Greuter – Edelweiss
(
Leontopodium alpinum
)
Le berceau ancestral des edelweiss est niché en Asie centrale, où pousse encore
un grand nombre de ses congénères. Bien que cette espèce ne soit pas indigène,
elle est considérée comme l'archétype de la flore alpine et comme son symbole,
certes déjà quelque peu usé.
Le sommet de sa tige porte une fleur qui n'en est une qu'en apparence, puisqu'il
s'agit en réalité d'une inflorescence composée de petits fleurons entourés de
bractées foliacées. La plante est entièrement feutrée de poils blancs denses.
À cause de la cueillette, l'edelweiss est devenu une espèce menacée au cours du
siècle précédent.Dès 1896, la région de Gorica fit de l'edelweiss une espèce
protégée. La Carniole et la Styrie lui emboîtèrent le pas deux ans plus tard en
adoptant également cette mesure.
En 1899, le Journal de la montagne rapporta la première peine (restée vraisemblablement exceptionnelle jusqu'à
aujourd'hui) infligée pour infraction à la loi :
»Un montagnard adepte de la cueillette, probablement le premier à être condamné en Carniole, est Janez Rekar,
surnommé "Fleur et Chasse" de Mojstrana. Le bureau du chef de district de Radovljica l'a condamné à 6 heures
d'emprisonnement.«
Lilium bulbiferum
L. subsp.
bulbiferum
– Lis à bulbilles, Lis orangé à
bulbilles
Le lis à bulbilles est pourvu d'un bulbe écailleux. Sa tige est densément feuillée.
Les feuilles sont linéaires et alternes. Les fleurs sont dressées, en forme
d'entonnoir en cloche, et de couleur rouge-orange. Les anthères sont rouges.
Le nom indique la présence de bulbilles vertes parmi les feuilles caulinaires.
Ces bulbilles permettent à la plante de se multiplier de façon asexuée : ils
donnent naissance, dès l'année suivante à de nouvelles plantes qui pourront
fleurir cinq années plus tard.
Le lis à bulbilles pousse dans les prairies et les broussailles, de l'étage planitiaire
à l'étage montagnard. Il est présent en Italie, en Corse, dans les Alpes : des
Alpes maritimes à la Basse-Autriche et à la Slovénie, ainsi que dans les
Balkans.
Lilium carniolicum
Bernh. ex W.D.J. Koch – Lis de Carniole, Pomme
dorée
»…Ici et là, un lis martagon offre en spectacle ses fleurs ou des fleurs rouges ou lilas parsemées de taches sombres qui
jaillissent au-dessus d'un buisson, ou le lis de Carniole qui lui ressemble expose des fleurs semblables jaune-rouge…»
C'est en ces mots que Ferdinand Seidl décrivit en 1918 ces deux espèces de lis dans son ouvrage
Rastlinstvo naših Alp
(»La flore de nos Alpes«).
Le lis de Carniole ou pomme dorée est pourvu d'un bulbe, les feuilles caulinaires sont alternes. Les pétales de velours de
couleur orange vif sont ponctués de taches sombres et retroussés, et les fleurs penchées évoquent la forme d'une pomme
dorée. Il dégage une »odeur lourde et répugnante«, comme l'indiquait il y a deux cents ans le botaniste de Klagenfurt F.
K. Wulfen.
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